- Auteur: Megan Bannen
- Éditeur: Milady
- Année d’édition: 2024
- Genre: Romance, fantasy
- Description:
Hart est un ranger, chargé de patrouiller les contrées sauvages et magiques de Tanria. C’est un travail ingrat qui lui laisse le temps de réfléchir à sa solitude.
Mercy n’a jamais un moment pour souffler. Elle essaie tant bien que mal de maintenir à flot l’entreprise familiale de pompes funèbres, au mépris d’abrutis comme Hart, qui semble avoir le don de se manifester quand elle n’a plus aucune patience !
Après une énième dispute avec Mercy, Hart écrit sur un coup de tête une lettre qu’il adresse simplement à un ami. À sa grande surprise, il reçoit une réponse : une missive anonyme, la première d’un échange de plus en plus intime et réconfortant.
Si seulement Hart savait qu’il a mis à nu son âme à la personne la plus exaspérante au monde – Mercy… Tandis que les dangers de Tanria se rapprochent, le lien qui unit Hart et Mercy devient de plus en plus fort. L’amour naissant entre eux survivra-t-il à la découverte fatale que leur cher correspondant se trouve être leur pire cauchemar ?
Je suis plus qu’accro au trope de correspondance secrète (et à celui des enemies-to-lovers mais ça, c’est un mystère pour personne!) alors quand j’ai lu le résumé de ce livre qui m’avait déjà attirée par sa couverture et son jaspage magnifiques, il était évident que j’allais craquer! Et maintenant que j’en ai tourné la dernière page, je peux vous dire que j’ai pu me glisser sans mal aucun dans cette histoire des plus originales et savoureuses.
Ce que j’ai surtout aimé, c’est que la romance en soit réellement l’élément central en prenant le temps de s’installer dans toute la première partie, nous offrant des moments vraiment mignons. En plus, nous avons beau être dans une fantasy, les relations amoureuses ou non qui se nouent ici ont toutes quelque chose de très moderne, et cela aussi dans le sexe avec ô joie, une ode au consentement ♥ On fond! En même temps, la graine de l’amour était quand même bien plantée: le Monsieur était on ne peut plus piqué, et bien avant qu’on entre dans l’action! Mais n’était-ce pas une évidence pour celui qui se nomme (presque) H(e)art, d’être notre cœur d’Hartichaud 😋? À la place de Mercy, je n’aurais par contre pas pu résister un instant à notre ranger: oui, il est un peu bourru en apparence mais bon sang, Hart est un green flag incarné!!
Si Hart est mon personnage préféré, au final, on ne peut que s’attacher à tout le monde, à nos héros comme à leur entourage, formant un petit cocon familial, et on ne peut empêcher la petite larme de couler lorsqu’il leur arrive quelque chose. On se sent bien parmi eux parce qu’on a des héros très humains, en qui on peut facilement se reconnaître – surtout du côté de l’âge pour moi: on se retrouve dans le côté littéraire de Hart, dans les petites joies quotidiennes de Mercy, dans leurs plans de vie parfois inavoués, mais aussi dans leurs défauts. C’est ainsi également qu’on en vient à vraiment comprendre Mercy, son attachement profond à sa famille et l’amour qu’elle porte à son métier de croque-mort qu’elle parvient à rendre à nos yeux moins glauque, révélant toute sa dignité!
Si on peut voir beaucoup de douceur dans les liens entre les personnages, attention, l’histoire ne manque pas non plus d’action même si le rythme s’accélère surtout énormément dans la seconde partie! Il faut dire que nous avions avant tout du pain sur la planche pour maîtriser l’univers! Nous débarquons en plein dans un monde qui a tout de mystérieux, où règne un nouveau panthéon tout nautique ayant remplacé d’anciens dieux, où l’on peut croiser demi-dieux aux pouvoirs hors-du-commun (voir les âmes des défunts ou être immortel…) comme Acharnés, sortes de zombies inexpliqués: il faudra ainsi moultes et moultes explications chapitre après chapitre pour commencer à comprendre le mythologie de Tanria. À vrai dire, tout cela semblait si complexe que l’ombre d’un instant, j’ai même eu peur d’un survol incompréhensible afin de tenir dans un one-shot mais ce n’est pas du tout le cas: tout s’imbrique parfaitement jusqu’à la fin!
Si j’avoue avoir peut-être d’abord cédé à la magnificence de la couverture de La ballade funèbre de Hart & Mercy, son résumé avec deux de mes tropes favoris a été ce qui m’a fait définitivement basculée. Et je ne regrette pas le voyage! Il nous emmène dans un monde où règne une mythologie riche et originale, dans une esthétique gothique loin d’être glauque via le métier de croque-mort de son héroïne, Mercy, dans une intrigue pleine de mystères entre pouvoirs de demi-dieux et zombies pullulants où tout s’imbrique finalement parfaitement. Tout cela donne du rythme à l’élément central de cette histoire, la romance entre Hart et Mercy! Celle-ci est tantôt enemies-to-lovers, tantôt correspondants secrets mais toujours à craquer, naturelle et tellement moderne avec les bases les plus saines quand elle s’épanouit. En même temps, il ne pouvait en être autrement avec des héros si parfaits pour l’autre et tellement attachants! Ils nous ressemblent en bien des points et c’est ce qui fait qu’on se sent bien avec eux et avec leur famille des plus chouettes… et que l’on est triste de les quitter, même si mon petit doigt (Booksta!) m’a dit qu’un spin-off allait bientôt sortir aux États-Unis 😉
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