The Love Hypothesis

The love hypothesis

Auteur: Ali Hazelwood
Éditeur: Hauteville
Année d’édition: 2022
Genre: Romance contemporaine
Description:

Olive Smith, étudiante en troisième année de thèse, ne croit pas aux relations durables ; Anh, sa meilleure amie si, raison pour laquelle Olive se trouve dans le pétrin. Afin de convaincre Anh qu’elle est heureuse en amour, Olive ne peut se contenter d’un simple mensonge : les scientifiques ont besoin de preuves. Comme tout biologiste qui se respecte, Olive panique et embrasse le premier homme qu’elle voit. Or cet homme n’est autre qu’Adam Carlsen, jeune professeur sexy et tyrannique à Stanford. Contre toute attente, Adam accepte de prétendre être son petit ami. Plus surprenant encore : il est parfait en tout point. Soudain, leur expérience est proche de la combustion, et Olive découvre que tester ses hypothèses sur l’amour peut s’avérer dangereux quand c’est son propre cœur qu’on met sous un microscope…

Avis

Vous prenez un beau spécimen de couple de scientifiques qui de premier abord n’ont rien à voir l’un avec l’autre, vous y ajoutez une solution à base d’écriture addictive, et booom… Ça donne en réaction un méga coup de cœur pour The Love Hypothesis!! Je me suis de suite sentie bien dans cette histoire, alors que je suis plus une littéraire (preuve: je lis des livres! ^^) qu’une scientifique. Mais en même temps, nous rentrons dans cette histoire avec tellement de facilité, comme si Olive était notre plus vieille amie! Et c’est aussi parce qu’il y a quelque chose ici d’hyper cinégénique (Netfliiix?) – et je ne dis pas cela parce qu’il m’est fréquemment arrivé de penser à Big Bang Theory durant ma lecture!

C’est vraiment une histoire qu’on aimerait voir adaptée, qui fait rêver aussi par son trope de fake couple, mais qui en même temps reste réaliste, garde les pieds sur terre! Ce qui la rend si réelle d’ailleurs, c’est qu’elle aborde de véritables thématiques de société: la place des femmes dans la science, le harcèlement sexuel, le système universitaire américain et ses failles, le consentement et l’appropriation de sa sexualité… Ce sont des choses qui sont importantes pour Ali Hazelwood, et très logiquement pour son héroïne même si elle le découvre au fil des pages. J’ai été convaincue dès les premiers instants en fait par le lien qui allait se créer entre Adam et Olive parce qu’on voyait que ce qui primait entre eux, c’était le respect.

Et franchement, même si on perce très rapidement à jour les sentiments de chacun de nos protagonistes – mis à part Tom, j’avoue lui il m’a eut!, on est avide de découvrir toute l’histoire, d’assister à la moindre interaction! Mais c’est d’un bouillant, bouillant! Et pourtant, il n’est pas question de sexe tout de suite! On est sur une relation qui se construit, sous couvert de faux prétexte, pas à pas, mais on y trouve rien de lent. Tout cela est dû à la tension extrême qui existe dès le premier « faux » baiser et qui rend pour nous l’histoire des plus excitantes!

Et pourtant, on aurait pu croire que ça allait être compliqué de faire naître une histoire d’amour entre ces deux-là – bien qu’ils méritent l’un comme l’autre de le trouver. L’amour, ce n’est pas quelque chose pour lequel Olive a le temps, écrasée qu’elle est par le monde de la recherche. Adam quant à lui est clairement asocial et s’il est bien fait de sa personne, a aussi une personnalité (du moins semble avoir) qui en fait fuir plus d’un! Mais chacun cache une sensibilité, une douceur qui ne pouvait qu’être réservée à l’autre, et ça c’est craquant! Ça, et le fait qu’ils ne rient qu’au contact de l’autre aussi! On s’attache de suite à nos deux héros, à leur maladresse notamment sociale, à leur générosité (du cœur), au fait qu’ils se comportent toujours tout juste comme il faut! Ce sont eux les vrais coups de cœur!

L’amour peut être prouvé scientifiquement et c’est bien ce que nous prouve ce savant coup de cœur qu’a été The Love Hypothesis! Je découvrais la plume d’Ali Hazelwood et si je peux être sûre d’une chose, c’est qu’elle a su exactement comment faire battre mon cœur, alors que je suis un peu éloignée du monde scientifique! Il y a déjà dans un premier temps son écriture ultra addictive, qui nous parle de problèmes auxquels on peut s’identifier, auxquels on peut réagir: elle nous offre à travers un scénario contre-balancé de jolies choses aussi, une immersion pleine de cinégénie dans un monde universitaire dur et d’autant plus pour les femmes scientifiques. On ne pouvait qu’être entrainé dans cette histoire! Mais ce qui nous convainc en second lieu, c’est aussi les personnages qui la font vivre! Ils semblent pourtant si inadaptés tous les deux, mais leur alchimie va faire des merveilles. Chacune de leurs interactions qui se font pourtant autour de mensonges – à leurs amis, à l’autre, à eux-mêmes… est un bonheur à la lecture! Et c’est très certainement ce qui fait qu’on s’attache de suite à l’ « hostile et intraitable » Adam (sauf avec son héroïne) et notre perdue et trop gentille Olive. Des héros imparfaits parfaits!