- Auteur: Lisa Kleypas
- Éditeur: J’ai Lu
- Année d’édition: 2024
- Genre: Romance historique
- Description:
Quatre jeunes femmes scellent un pacte pour s’aider mutuellement à trouver un mari… quel qu’en soit le prix. La fière Annabelle Peyton est l’une d’entre elles. Elle n’aurait que l’embarras du choix si elle avait une dot. Comble de l’horreur : son admirateur le plus tenace est l’effronté Simon Hunt, un séduisant entrepreneur qui veut faire d’elle sa maîtresse ! Son amie Lillian Bowman quant à elle, une héritière américaine au caractère bien trempé, semble effrayer la gent masculine. Sauf l’arrogant comte de Westcliff, que Lillian – évidemment – méprise.
De Lisa Kleypas, je n’avais lu pour l’instant qu’une petite nouvelle (déjà bien prometteuse), pas assez pour se faire un avis mais assez pour avoir envie d’en découvrir plus. Poussée par les conseils avisés de deux bookstagrammeuses, j’ai décidé de commencer par La Ronde des saisons qui chic, sortait justement en volume double! Et bien, j’ai bien fait de les écouter parce que j’ai passé un excellent moment avec ces romans! Je n’ai pas vu les plus de 600 pages passer, tellement embarquée par la plume très fluide et les histoires addictives de notre auteure. Il faut dire que quand les choses commencent à s’arranger dans celles-ci, elle a toujours un petit (gros) élément perturbateur en réserve. C’est un réel page-turner! On est autant autant happé par la véritable course au mari (surtout pour Annabelle) qui se joue ici, par le fond historique intéressant que par les dynamiques de couples qui se mettent en place. On a envie après chaque rapprochement entre eux – citons une mémorable partie de rounders au hasard 😏 – d’en voir plus!
D’autant plus que chaque tome de cette saga est un enemies-to-lovers qui est, je vous le donne en mille, mon trope favori! On est sûr de ne pas s’ennuyer quand volent de toutes parts les joutes verbales. Et nos héroïnes ont du répondant en stock, encore plus notre Lillian qui fait valoir son caractère « américain » en totale opposition avec celui de Marcus, le comte de Westcliff. Ainsi, l’histoire la plus volcanique est celle qui lie ces deux-là: leur agacement mutuel qu’on sait de façade ne résiste pas au feu qui les anime l’un pour l’autre et il est contagieux. Annabelle et Simon cachent peut-être moins bien leur alchimie présente dès le premier chapitre – surtout avec un Simon qui fell first AND harder 😁 – mais c’est quand même une vraie partie d’échecs pour l’amour qui se joue entre eux, comme celle de ma scène préférée de ce tome. Chez l’un ou l’autre couple, c’est appréciable de voir leurs sentiments évoluer peu à peu, en même temps qu’ils s’ouvrent lentement à l’autre!
Après, à contre vent de leur époque, on sent que nos deux héroïnes ne sont pas là pour se laisser conter fleurette et qu’elles comptent bien revendiquer leurs envies: Annabelle ne se laissera pas acheter et Lillian pas enfermer, elle qui représente la liberté face aux convenances engoncées anglaises. Et pour cela, elles peuvent aussi compter sur leur petit groupe récemment formé des laissées-pour-compte! Je me suis de suite attachée à la petite bande! On voit qu’entre elles, c’est une solide amitié qui est entrain de se forger et ça fait plaisir! C’est une amitié basée sur l’entraide même dans les plans les plus foireux qui nous font bien rire – non mais la manipulation du pauvre Lord Kendall qui vire au supplice d’ennui, et surtout le test du parfum 😂. Et cela m’a plu aussi de pouvoir continuer à les suivre toutes quatre au fil des différents tomes.
Mais il n’y a pas que le caractère de nos héroïnes qui entre en jeu dans leurs querelles amoureuses. On assiste dans chacun des tomes à de vraies batailles des cultures ou des milieux. Prenons Marcus pour premier exemple – dont j’ai beaucoup apprécié avoir le point de vue plus présent encore que celui de Simon: il semble être le reflet de son temps dans toute la rigidité (😏) aristocratique même s’il est différent dans l’intimité. En tout début de tome, il prend tout de même ses aises sur le consentement! On ne peut pas dire la même de Simon qui mis à part au panorama la joue plus subtil. Mais lui aussi est un symbole au moment où nous intégrons le milieu où il a grandi et dont l’argent ne lui a pas fait perdre les valeurs. On assiste au choc lors de la rencontre de sa famille avec celle d’Annabelle. Si nous devions en désigner une à changer par rapport à l’autre, ce serait cette dernière, la première représentant le bonheur familial quand les aristocrates désargentés (surtout la mère d’Annabelle) sont dépeints dans leurs affres.
Si je suis ici aujourd’hui, c’est que j’ai reçu de très bons conseils de Booksta (♥) qui m’ont poussée à découvrir plus de Lisa Kleypas que je connaissais peu. Et merci! Parce que j’ai adoré La Ronde des saisons, et pour un tas de raisons, la fluidité de son écriture, son addictivité, sa fraîcheur… Mais surtout, j’ai aimé suivre les aventures de ces quatre drôles de dames hautes en couleurs, « laissées-pour-compte » auto-proclamées. J’ai de suite adhéré à cette petite bande qui se lance avec acharnement dans la course au mari. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles vont rencontrer sur le chemin pas mal d’embûches. Leur caractère, leur culture, leur milieu vont aussi compliquer les choses de l’amour, nous donnant à nous par contre de très plaisants enemies-to-lovers à dévorer! Il est normal que ces messieurs craquent mais ils tentent tout de même de lutter, ce qui rend chaque rapprochement, chaque tension parfois volcanique, chaque avancée dans leur relation précieux! Et nous aussi, en un instant, on est accro à tout ce petit monde et heureux de les voir évoluer au fil des tomes. Ce qui me donne plus qu’envie de connaître l’histoire qui attend nos deux prochaines héroïnes! Je me méfie par contre du protagoniste qui arrive si on en croit l’épilogue, qui m’a fait dans le deuxième tome la plus mauvaise des impressions… Mais peut-être le point de vue masculin heureusement présent me fera-t-il changer d’avis 😉. Vivement avril!
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